Auður Ava Ólafsdóttir, Ör, traduit de l’islandais par Catherine Eyjólfsson, éd. Zulma,
5 octobre 2017, 240 pages.
Les personnages de
la romancière islandaise Auður Ava Ólafsdóttir semblent vivre dans un monde
flottant. A moins que ce ne soient eux, qui flottent. Les émotions qu’ils
éprouvent, les embûches que la vie sème sur leur passage, les hasards et les coïncidences qui les
poursuivent les atteignent de plein fouet, mais leurs réactions sont d’une gravité
légère. La mort plane, mais elle est moins une menace qu’une composante inévitable.
Et le sursaut dont ils font preuve le plus souvent n’est ni vraiment vital ni
tout à fait animal, il est de l’ordre de l’essentiel. Un essentiel jamais
exprimé en tant que tel, toujours suggéré dans les replis de dialogues écrits
au cordeau où l’on entend les silences.
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