Une femme et un homme
s’aiment. S’aiment au point de casser les codes du temps, de résister à
l’autorité quelle qu’elle soit, de défier Dieu, le diable et son train. L’amour
comme l’évidence d’une force en marche, invincible. Qui sont-ils, ces
amoureux ? Ils n’ont pas de nom, pas de prénom. Il sont Il, Elle, Eux. A
quelle époque vivent-ils leur histoire ? Sur quel territoire ? Ici et
aux antipodes, maintenant et hier – et demain.
Si la définition de
« romanesque », autant dans le Larousse que dans le petit Robert,
laisse sur sa faim – est romanesque ce qui a rapport au roman, peut-on lire
dans les dictionnaires, qui précisent que le romanesque tend vers le
merveilleux, l’extraordinaire et la rêverie, comme s’il n’existait pas de roman
réaliste, mais passons – les antonymes sont révélateurs. Romanesque a pour
contraires plat, banal, prosaïque. Le Romanesque
de Tonino Benacquista correspond à la perfection à cette définition contraire.