Tristan Garcia est venu
rencontrer, à la médiathèque de Saint-Priest (Rhône), les lycéens qui avaient lu En l’absence de classement final,et qui avaient publié dans la presse locale un article sur ce recueil de nouvelles. Dès le début du dialogue, la question de la mélancolie est abordée.
« Je ne pense pas que je sois vraiment mélancolique, c’est la littérature
qui est mélancolique ». Et Garcia de poursuivre sur le travail de
l’écrivain. Ses livres, il les envisage toujours à partir de la fin, parce que
la place de l’écrivain est dans « l’après ». Raconter une journée,
c’est se placer au crépuscule – et c’est bien au crépuscule que la mélancolie
est la plus prégnante. Tristan Garcia préfère les formes tragiques, et les
histoires qui finissent mal. Un livre qui donne de l’espoir n’est pas
satisfaisant. Si tout se passe bien en littérature, comment avoir envie de
lutter dans la vie ? Mais si le mal est à l’œuvre dans le livre, alors le
sursaut dans la vie est la seule voie possible, et pencher vers le bien la
seule option. Ce raisonnement n’a que l’apparence du paradoxe. Les lycéens se
regardent, haussent les sourcils, s’interrogent.
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