samedi 28 mai 2016

Tristan Garcia : la mélancolie, le style et l’écriture



Tristan Garcia est venu rencontrer, à la médiathèque de Saint-Priest (Rhône), les lycéens qui avaient lu En l’absence de classement final,et qui avaient publié dans la presse locale un article sur ce recueil de nouvelles. Dès le début du dialogue, la question de la mélancolie est abordée. « Je ne pense pas que je sois vraiment mélancolique, c’est la littérature qui est mélancolique ». Et Garcia de poursuivre sur le travail de l’écrivain. Ses livres, il les envisage toujours à partir de la fin, parce que la place de l’écrivain est dans « l’après ». Raconter une journée, c’est se placer au crépuscule – et c’est bien au crépuscule que la mélancolie est la plus prégnante. Tristan Garcia préfère les formes tragiques, et les histoires qui finissent mal. Un livre qui donne de l’espoir n’est pas satisfaisant. Si tout se passe bien en littérature, comment avoir envie de lutter dans la vie ? Mais si le mal est à l’œuvre dans le livre, alors le sursaut dans la vie est la seule voie possible, et pencher vers le bien la seule option. Ce raisonnement n’a que l’apparence du paradoxe. Les lycéens se regardent, haussent les sourcils, s’interrogent.

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