La Fille de Vercingétorix, texte de Jean-Yves Ferri, dessins de
Didier Conrad, éd. Albert René, octobre 2019, 50 pages.
Elle s’appelle Adrénaline et elle a de faux airs de Greta Thunberg.
La fille de Vercingétorix est accueillie au village gaulois, tandis que ses
deux pères adoptifs s’en vont préparer son séjour à l’étranger. Le dernier
album des aventures d’Astérix le Gaulois fait la part belle aux bagarres entre
villageois, et aux jeux de mots. On y croise des pirates éméchés, un petit
Mozart accro à la batterie, un traître, des Romains peureux…
Mais les vrais héros de l’histoire sont les adolescents –
dans le camp desquels se retrouve Obélix, éternellement infantilisé dans toutes
les aventures. Ces ados-là sont des fils et filles de : fille de
Vercingétorix, fils d’Ordralfabétix ou de Cétautomatix. Ils refusent leur destin
tout tracé et se rebellent. Le torque (collier), le marteau et le couteau à
écailler sont les objets paternels que les adolescents, symboliquement, perdent
ou échangent. Ces personnages d’ados sont sympathiques, ils aiment la musique
du barde, s’essaient à la potion magique, et rêvent d’un monde meilleur où les
enfants seraient protégés.
C’est bien vu, tout cela donne un petit coup de jeune à une
BD très calibrée.