Boualem Sansal, 2084,
La fin du monde, Gallimard,
août 2015, 280 pages.
La dénonciation des
totalitarismes, en littérature, adopte parfois la forme de la fable ou du
conte, du récit dystopique ou uchronique, forme qui permet à l’imagination de
s’affranchir des limites strictes de l’Histoire et de l’actualité. Qui permet
également d’entremêler le réel et le possible, d’anticiper sur l’avenir et le
probable. La fiction tente d’agir afin que ce probable soit dans
l’impossibilité d’advenir. Boualem Sansal, écrivain algérien francophone,
observe au plus près la montée de l’islamisme et son installation politique.
Dans 2084, il construit un récit presque
intemporel, un récit lent et parfois mystérieux comme un conte oriental. Au
centre de ce récit : l’étonnement, le dessilement, et la prise de
conscience.
Lire l'article sur La Règle du Jeu