Oriane Jeancourt Galignani, Hadamar, Grasset,
collection « Le Courage », janvier 2017, 286 pages.
Hadamar, bourgade allemande
sise dans le land de la Hesse. Hadamar, Hades
mare, la ville de l’enfer. Nous sommes en 1945. Un prisonnier allemand,
opposant au régime nazi, vient d’être libéré de Dachau. Avant de quitter le
camp, avec ses camarades il a tué ses geôliers et bourreaux, sous l’œil
indifférent ou approbateur des libérateurs. Ce rescapé est journaliste, il
s’appelle Franz. Il n’a qu’une idée en tête en revenant chez lui :
retrouver son fils. Ce fils, il l’a élevé seul. Ce fils, il était un peu gauche,
maladroit, lent dans ses gestes et ses réactions. Un grand adolescent beau comme un dieu, à l’esprit fragile. Comment
a-t-il pu traverser les années de guerre ? Qu’est-il devenu ?
Hadamar, 1945. Le
commandant Wilson découvre les horreurs commises dans l’hôpital psychiatrique
de la ville, en 1941. Les débuts de l’extermination. Aktion T4. Mise à mort concertée
et systématique des handicapés et des demi-juifs. Arrivée en bus. Salle de
déshabillage. Gazage. Le Texan Wilson est musicien, il chérit une sœur
psychotique, il est juif, lié à l’Allemagne par sa mère.