mercredi 10 février 2016

Le Goût de l’ombre de Georges-Olivier Châteaureynaud



Georges-Olivier Châteaureynaud, Le Goût de l’ombre, nouvelles, éd. Grasset, 3 février 2016, 192 pages.


Que nous faut-il pour vivre ? De l’espoir, de la chaleur, et du rêve. Dans les sept nouvelles qui composent le recueil Le Goût de l’ombre, Georges-Olivier Châteaureynaud nous emmène au cœur de nos vies fragiles. Il s’empare de tout ce qui nous fait trembler ou douter. La mort, par exemple. La postérité de l’écrivain. La bonne fortune ou la solitude.

La première nouvelle du recueil, intitulée « Le Sytx », nous entraîne tout de go là où nous irons tous, au cimetière. Le héros règle sa consultation au médecin qui vient de lui apprendre son décès, sort quelque peu désorienté – mais soulagé – du cabinet de consultation, et s’en va lui-même à la boutique des pompes funèbres pour décider des modalités de ses obsèques. La narration à la première personne tient ici de l’évidence fantastique : c’est le mort qui parle, qui raconte son « après », qui décrit les réactions et les péripéties. Il est le narrateur impossible.