Philippe Artières, Des routes,
éd. Pauvert, 12 août 2018, 140 pages.
Voilà un ouvrage
étrange dans l’inclassable, qui suit un déroulé parsemé d’accidents et de
souvenirs, de pauses et d’accélérations, de conseils et d’invitations. Si le
chapitre 1 commence ainsi : « J’ai toujours peur de prendre la
route », il n’est pas le début du livre. Dans un chapitre numéroté 0, qui
n’est pas un prologue, notons-le, Philippe Artières évoque l’accident de
voiture qui coûta la vie à Albert Camus, et précise que c’était son éditeur qui
était au volant. Et, dans la trajectoire parfaite des pages qui composent ce
livre, le lecteur, dans l’épilogue, se retrouve face à Œdipe.