Mark Greene, Federica Ber,
éd. Grasset, 22 août 2018, 208 p.
Le titre du roman
que Mark Greene publie en cette rentrée chez Grasset laisse envisager que l’on
va lire le portrait d’une femme. Ce n’est pas faux, mais c’est assez réducteur.
Federica Ber est un roman en
trompe-l’œil, bâti à chaux et à sable, qui croise les fils de plusieurs
histoires pour aboutir à un récit en trois dimensions – le passé, le présent,
l’imaginaire –, culminant à la fois sur les toits de Paris et dans les
Dolomites. Il faut un sacré talent pour offrir ainsi au lecteur un roman fluide
et parfaitement charpenté, aux bifurcations narratives quasiment invisibles. On
lit Federica Ber d’une traite, comme
un suspense.