jeudi 5 octobre 2017

L’Autre Rive de Georges-Olivier Châteaureynaud


Georges-Olivier Châteaureynaud, L’Autre Rive, (première édition Grasset, 2007),  éd. Zulma, collection Z/a, 5 octobre 2017, 768 pages.

Parvenir à créer un monde crédible, hanté par des personnages à la fois hors-normes et proches de nous, voilà le défi que devrait tenter de relever tout écrivain de fiction. Dans L’Autre Rive, Georges-Olivier Châteaureynaud a forgé un monde imaginaire peuplé d’une humanité qui nous ressemble et nous bouleverse. Ce roman, publié pour la première fois chez Grasset en septembre 2007 et réédité ce mois-ci chez Zulma – un dixième anniversaire, donc – nous renvoie, sous forme romanesque et métaphorique, à nos sociétés occidentales basées sur le Politique, l’Economique et le Social, à ce que nous sommes et voulons être, à nos angoisses et aspirations.

Le personnage principal, Benoît Brisé, adolescent candide et perdu, cherche à savoir qui est son père. C’est sa quête, douloureuse et motrice. Autour de lui ses amis de lycée et leurs familles patriciennes, la jeune fille dont il est amoureux et le frère complètement barge de celle-ci, sa mère adoptive, son parrain délinquant, ses pseudo-tantes, un vieux poète et un commissaire de police, entre autres. La quête de Benoît Brisé se déroule dans le huis-clos d’une ville au nom écrasant d’Ecorcheville, sise au bord du Styx.


Addendum : C'est à ce roman que je dois ma "vocation" de critique littéraire. Et c'est au personnage de Lola Balbo - la mère de Benoît Brisé - que j'ai emprunté mon nom de fictionnaire (avec l'autorisation de l'auteur, bien sûr...!)