samedi 27 août 2022

Les Liens artificiels de Nathan Devers

Nathan Devers, Les Liens artificiels, éd. Albin Michel, 17 août 2022, 336 p.

Mark Zuckerberg a annoncé la mise en ligne prochaine d’un univers virtuel – un métavers – parce qu’à l’évidence Facebook ne suffit plus, et n’est plus fréquenté par les jeunes générations. Le réseau a d’ailleurs changé de nom, et s’appelle à présent Meta. Nathan Devers, dans Les Liens artificiels, concrétise le projet et va confronter deux vies, celle du grand architecte et celle d’un petit utilisateur. Adrien Sterner est le patron avisé de l’entreprise Heaven, créateur du métavers l’Antimonde. Julien Libérat est prof de piano et artiste raté, inconsolable depuis sa rupture avec May, accro au scrolling, évoluant dans le métavers sous le nom de Vangel.

Voilà un roman au décor très contemporain. Le métavers n’est pas une idée neuve, quelques tentatives ont déjà vu le jour, qui toutes ont dû cesser leur activité faute de combattants. L’heure n’était pas venue. Nathan Devers prend ancrage dans la réalité immédiate : son personnage Adrien Sterner pense qu’il est temps à présent, après l’expérience du confinement et les apéros virtuels, de lancer l’Antimonde. Il ne se trompe pas. 

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