Romain Gary, Romans et récits,
tome I (Education européenne, Les Racines
du ciel, La Promesse de l’aube, Lady L., La Danse de Gengis Cohn), tome II
(Adieu Gary Cooper, Chien blanc, Les
Enchanteurs, Gros-Câlin, La Vie devant soi, Pseudo, Clair de femme, Les
Cerfs-volants, Vie et mort d’Emile Ajar), sous la direction de Mireille
Sacotte et Album Romain Gary, Maxime
Decourt, éditions La Pléiade, Gallimard, 16 mai 2019.
Rarement une publication en Pléiade aura suscité un tel engouement, et une telle émotion. Pas seulement parmi les professionnels de la profession littéraire, mais aussi parmi les lecteurs. Romain Gary, décidément, tient une place à part dans le paysage des Lettres françaises. Lui, le si multiple, semble unique. Lui, le Juif non revendiqué, le Lituanien niçois, naturalisé français à 21 ans, le Compagnon de la Libération, le diplomate, le fils de Mina et l’époux de Leslie, puis de Jean, l’écrivain aux pseudonymes – ou plutôt hétéronymes – qui sous quelque nom que ce soit poursuivait sa quête d’humanisation de l’humain et de féminisation de la civilisation, n’a jamais quitté nos consciences, ni nos cœurs. Et dans ce « cœur », il faut lire la fraternité. On ne peut que fraterniser avec Romain Gary.