Christine Angot, Un tournant de la vie, éd. Flammarion,
août 2018.
Il est assez
réconfortant, pour la marche de la littérature, qu’encore aujourd’hui un roman
puisse déclencher les passions. Il est assez singulier, cependant, qu’un roman
déclenche les passions non par ce qu’il raconte, mais par le nom même de son
auteur. Prononcez, l’air de rien, le nom de Christine Angot, et l’ire se
déchaîne. Pourquoi tant de haine ? Laurent David Samama, sur La Règle du
Jeu, a mis en relief la violence des critiques, qui ne sont, au fond, que des
attaques. Mais du texte lui-même, qui en parle vraiment ?