Benoît Coquil, Buenos Aires n’existe pas, éd. Flammarion, 25 août 2021, 208 p.
Le 9 septembre 1918, Marcel Duchamp débarque à Buenos Aires, il y restera neuf mois, alors qu’il pensait vivre définitivement en Amérique du sud. Duchamp est tout juste trentenaire, il arrive de New-York, il est célèbre et célébré, il a déjà révolutionné l’art de son temps. Que faire ? Fuir la guerre, chercher « le neutre », jouer aux échecs… De cette période, peu de documents ont subsisté, seules quelques correspondances. Benoît Coquil s’introduit dans ce blanc de l’histoire et bâtit une fiction où il exprime autant son intérêt pour l’artiste que son amour pour l’Argentine.
Qu’est-ce que cette Buenos Aires, dont Duchamp affirme qu’elle n’existe pas ? Un Paris austral, portuaire, mais aussi et surtout haussmannien, dont le plan découpé en cuadras évoque un échiquier.