Georges-Olivier Châteaureynaud, A cause de l’éternité, éd. Grasset, 20 janvier 2021, 704 pages.
En 2007 Georges-Olivier Châteaureynaud publiait L’Autre rive (1), qui devait recevoir le grand prix de l’imaginaire. On évoluait dans Ecorcheville, cité singulière sise au bord du Styx, le fleuve des Enfers. Nous suivions les aventures et mésaventures de Benoît Brisé, adolescent tourmenté par le mystère de ses origines, tandis que les familles patriciennes de l'endroit lançaient le projet fou de bâtir un pont sur le Styx. En 2021, Châteaureynaud nous offre la seconde époque de L’Autre rive, intitulée A cause de l’éternité. Trente ans se sont écoulés. Malicieusement, l’auteur tourne le dos au fleuve et au pont inachevé, inachevable, et nous entraîne dans l'arrière-pays d’Ecorcheville, au château d' Eparvay.
Alphan Bogue a vingt-cinq ans. Diplômé en histoire de l’art, son domaine d’expertise est Rembrandt. Il est en passe d’épouser une descendante de Churchill. A la veille de ce mariage, il se laisse convaincre par son père, brocanteur d'une honnêteté élastique, de s'introduire clandestinement au château d'Eparvay pour expertiser un autoportrait supposé de Rembrandt, œuvre de jeunesse jamais répertoriée. En Alphan, la curiosité du docteur en art l'emporte sur la prudence. Il pénètre dans le château d’Eparvay par les souterrains, et l’aventure commence.
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