vendredi 24 août 2018

Contre la perte et l’oubli de tout de Georges-Olivier Châteaureynaud


Georges-Olivier Châteaureynaud, Contre la perte et l’oubli de tout, éd. Albin Michel, 6 septembre 2018, 224 pages.


Il existe plusieurs façons, pour un écrivain, de parler de littérature et des livres d’autres écrivains. Cela peut être fait sur le ton badin du copinage, sous l’angle féroce de la jalousie, ou bien avec désinvolture, comme on se débarrasserait d’un devoir à accomplir. Georges-Olivier Châteaureynaud choisit le mode de l’analyse émerveillée. Choisit-il vraiment, d’ailleurs ? L’émerveillement est au centre de la plupart des fictions qu’il a publiées, ses personnages étant tous pris, peu ou prou, par l’ébahissement d’être au monde et de n’y comprendre rien, ou si peu. On pourrait penser qu’être fictionnaire est une chose, et une autre que d’être lecteur de fictions. Pas ici. Châteaureynaud est un auteur épatant, et un lecteur épaté.