mardi 29 mars 2016

La Maison dans laquelle de Mariam Petrosyan



Mariam Petrosyan, La Maison dans laquelle, traduit du russe par Raphaëlle Pache, éd. Monsieur Toussaint Louverture, mars 2016, 960 pages.

Mais comment font-ils, chez Monsieur Toussaint Louverture ? Comment font-ils pour n’éditer que du très bon, ou du pur chef d’œuvre ? Dénicher un roman tel que Karoo était déjà en soi un exploit. Rééditer l’exploit tient du prodige. Avec La Maison dans laquelle, cette excellente maison d’édition se surpasse à nouveau. Voilà ce qu’il est convenu d’appeler « un roman monstre », terme générique à la définition floue. En tout cas, c’est du lourd. Dans tous les sens du terme. 960 pages imprimées sur papier 60 grammes (main de 1,6), sous couverture en Brossulin 290 grammes. Ça pèse. C’est beau. La couverture est magnifique, « imprimée en offset avec toutes les couleurs possibles et imaginables (même si elles demeurent invisibles à l’œil nu), puis étoilée d’argent » nous apprend le colophon, parce qu’ils sont comme ça, chez Monsieur Toussaint Louverture, ils nous adressent des sourires, des clins d’œil. Ils sont, disons-le tout net, formidables.