Mariam Petrosyan, La Maison dans laquelle,
traduit du russe par Raphaëlle Pache, éd. Monsieur Toussaint Louverture, mars
2016, 960 pages.
Mais comment font-ils, chez
Monsieur Toussaint Louverture ? Comment font-ils pour n’éditer que du très
bon, ou du pur chef d’œuvre ? Dénicher un roman tel que Karoo était déjà en soi un exploit.
Rééditer l’exploit tient du prodige. Avec La
Maison dans laquelle, cette excellente maison d’édition se surpasse à
nouveau. Voilà ce qu’il est convenu d’appeler « un roman monstre »,
terme générique à la définition floue. En tout cas, c’est du lourd. Dans tous
les sens du terme. 960 pages imprimées sur papier 60 grammes (main de 1,6),
sous couverture en Brossulin 290 grammes. Ça pèse. C’est beau. La couverture
est magnifique, « imprimée en offset avec toutes les couleurs possibles et
imaginables (même si elles demeurent invisibles à l’œil nu), puis étoilée
d’argent » nous apprend le colophon, parce qu’ils sont comme ça, chez
Monsieur Toussaint Louverture, ils nous adressent des sourires, des clins
d’œil. Ils sont, disons-le tout net, formidables.