Camille Brunel, Les Métamorphoses, éd. Alma, août 2020, 208 pages.
Il existe plusieurs manières de défendre ses idées, et l’une des plus élégantes, et sans doute des plus efficaces, est d’en passer par la mise en fiction. Camille Brunel est antispéciste et militant végane, l’animalisme est un de ses combats. Dans Les Métamorphoses, il imagine que sur la planète se répand un virus qui transforme les humains en animaux. Et parmi les humains, surtout les hommes, d’ailleurs. L’héroïne est une jeune femme militante que l’on découvre en début d’ouvrage au sein de sa famille, pour un repas de baptême. La jeune femme se prénomme Isis, elle est venue à la cérémonie et au banquet en couple, ou tout comme. Celle qui l’accompagne est Dinah, sa chatte, qu’elle nourrit depuis toujours de croquettes véganes et à qui elle a enseigné à ne pas chasser. Pour Isis, Dinah, c’est quelqu’un.