Benoît Duteurtre, La Mort de Fernand Ochsé, éd. Fayard, 24
janvier 2018, 300 pages.
En choisissant de
mettre Fernand Ochsé au centre de son livre, Benoît Duteurtre ressuscite plus
d’un demi-siècle de vie parisienne. L’époque des salons, celle de Proust et de
Reynaldo Hahn, mais aussi celle du Sacre
du Printemps et des ballets russes, du groupe des six sous l’ombre de Satie,
des cubistes et des fumistes… tout un bouillonnement à la fois précieux et
foutraque. La Mort de Fernand Ochsé est une manière de biographie, mais une
manière seulement. Benoît Duteurtre s’appuie avec tendresse sur la figure
d’Ochsé pour dire tout son amour à un monde disparu, et pour plaider la cause
de la légèreté, de la frivolité. Légèreté et frivolité qui seront englouties
dans le grand néant des camps.