Philippe Delerm, Les Eaux troubles du mojito, Seuil, 20 août 2015, une centaine de pages.
Le nouveau recueil de
Philippe Delerm se compose de quarante textes. Le titre complet est : Les Eaux troubles du mojito et autres belles
raisons d’habiter sur terre. Voilà. A part ça, que dire ? Tous les
sujets attendus sont là : le mojito (cet apéro pas encore passé de mode)
et le guignolet (cet apéro d’antan), le stand de vide-grenier (où l’on retrouve
les Tintin de son enfance), la pause pique-nique sur l’autoroute, Monsieur
Hulot, Michel Bouquet… Quelques fruits et quelques légumes (pastèque, navet).
Un peu de musique et de danse (les pianos dans les gares, le tango dans la
rue). De la nostalgie bon chic bon genre. Quelques rehauts de léger désespoir
(la vieillesse est un naufrage) compensés par des enfants en visite au salon du
livre de jeunesse de Montreuil. Une grève SNCF et une réunion de copropriétaires.
Et alors ? Alors, ben… rien. Ah, si, tout de même, cette utilisation un
peu lassante du point d’exclamation. Sinon, rien. Des textes lisses. D’un ennui !
L’une des « belles
raisons d’habiter sur terre » est, me semble-t-il, de débusquer l’étrange
sous l’anodin, l’universel sous le banal, le mythe sous le quotidien. Regarder et
écrire plus haut, plus fort, plus loin. Que dis-je c’est un cap… etc. Faire de
la littérature, quoi. Ou, au moins, essayer. Fuir le gnangnan, le plan-plan.
Le nouveau recueil de
Philippe Delerm se compose de quarante textes. Le titre complet est : Les Eaux troubles du mojito et autres belles
raisons d’habiter sur terre. Et alors ? Alors, rien.